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Immigration postcoloniale et mémoire
Publié le 4 juillet 2005
Un chercheur en sciences sociales met au centre de l'analyse de la sociologie de l'immigration le concept de mémoire, dénonçant au passage le concept d'intégration selon lui très connoté historiquement.
Un chercheur remet en cause la nature même de l'injonction qui est faite aux étrangers de s'intégrer en expliquant la raison profonde de cette injonction. Selon lui le concept d'intégration, central dans la sociologie de l'immigration, est discutable à tout point de vue. Il renverrait au passé colonial de la France, du temps de son empire. Certaines représentations élaborées à cette époque légitimant la relation de dominant à dominé se perpétueraient sous un nouveau visage. Enquêtant auprès de lycéens des Minguettes à Vénissieux, l'auteur analyse les rapports que les héritiers et héritières de l'immigration postcoloniale entretiennent avec le passé. Il développe son approche selon deux angles à savoir pourquoi la transmission de la mémoire de l'immigration postcoloniale a tant de mal à s'effectuer, et quels sont les obstacles à cette transmission.