Le fait colonial au Maghreb, ruptures et continuités

Partant du remous médiatique auquel a donné lieu la loi du 23 février 2005 (article 04) votée par l’Assemblée nationale et estimant qu’il n’est pas prêt de s’achever tant au sein de la classe politique qu’au sein de la société civile, et aussi bien en France que dans les anciennes colonies, le CEFRESS organise trois journées de réflexion sur le fait colonial au Maghreb. Désireux de contester le monopole de ce dossier au politique, pour le soumettre au débat académique, les organisateurs du colloque posent la question coloniale comme un sujet complexe, interdisciplinaire et nécessitant une réflexion autonome et si possible sereine. Le groupe de recherche du CEFRESS (en partenariat avec le CURSEP, le CURAPP, le CRASC et l’Institut MAGHREB-EUROPE) organise une vaste discussion en prenant soin de baliser le sujet autour de problématiques diverses mais aussi éloignées que possible des approches normatives. « Le fait » colonial privilégie ici l’énoncé « factuel » et évite de tomber dans le piège des « méfaits » et « bienfaits ». Le choix porté sur le Maghreb évite d’élargir exagérément la discussion à des cas de figure forcément diversifiés et de compliquer à outrance le tableau. Le colloque est organisé par l’université de Picardie Jules Verne, Centre d’études, de formation et de recherches en sciences sociales (CEFRESS) à l’initiative de Nadir Marouf, professeur de sociologie, ancien directeur du CEFRESS.