Le traitement de la grande difficulté scolaire au collège et à la fin de la scolarité obligatoire

Dans ce rapport rendu public le 9 février 2005 et suivi d'un avis du Haut Conseil de l'évaluation, il est pointé le manque d'efficacité des politiques de traitement de la difficulté scolaire menées depuis 30 ans. Premier constat quantitatif : si l'on pose que sont en échec ceux qui quittent l'école sans qualification, ce sont 14 à 20 % des jeunes qui sont concernés. Deuxième constat : les risques d'exclusion sociale et professionnelle des jeunes quittant le système éducatif sans qualification sont très élevés, d'où le souhait des auteurs du rapport d'une attention particulière à la question de la certification des compétences des jeunes en fin de scolarité obligatoire (revaloriser le Certificat de formation générale et le brevet). Enfin, ces jeunes appartiennent massivement à des catégories sociales défavorisées et victimes de situations de pauvreté et de discrimination. Regrettant que le France ne mobilise pas, contrairement à des voisins européens, la notion d'"élèves à besoins éducatifs particuliers" (à l'exception des élèves handicapés), le Haut Conseil recommande de "diversifier pour promouvoir et non pour éliminer", ce qui suppose de développer de véritables plans éducatifs individuels et de diversifier les points d'appui des apprentissages.