Carte blanche à l’espace Khiasma
Lecture projection proposée par Olivier Marboeuf
Le dispositif cinématographique n'est pas ici convoqué à des fins strictement documentaires mais clairement comme le contrepoint de la logique de surveillance. Lointains échos d'un cinéma non-aligné qui mettrait en lumière des récits marginaux ou retournerait les outils du contrôle, ces films témoignent d'une lutte pour exister dans le théâtre des images et d'une troublante déclaration des fantômes.
Les films projetés
Me llamo Peng (Je m’appelle Peng)
de Victoria Molina de Carranza et Jahel José Guerra Roa (vidéo, 29 min., Vostfr, Espagne, 2010, Production : Universidad Autónoma de Barcelona, Televisió de Catalunya)
A partir des 60 heures de son journal filmé, autoportrait d’un immigré chinois en Europe dont la caméra a été « la seule amie ».
Legend
De jeunes algériens entrent illégalement en France et deviennent vendeurs de cigarettes de contrebande à Barbès Rochechouart. Ils sont plusieurs à se relayer, à circuler dans la station. Sept d'entre eux ont accepté de porter des caméras miniaturisées. Ce dispositif de captation propose un regard inversé sur leur rapport aux usagers.
Manmuswak
Tout au long de la journée, K., immigré africain, parcourt la ville. Levé tôt pour prendre son poste de vigile au supermarché, il est remplacé plus tard par un autre avec qui il échange sa veste. Après une journée émaillée de rencontres mystérieuses, K. redevient vigile pour une boîte de nuit. Enfin, il rentre chez lui.
Informations pratiques :
Auditorium
Entrée libre