La visibilité des femmes migrantes dans l’espace public
Débat animé par Marie Poinsot, rédactrice en chef de la revue, avec Chahla Beski-Chafiq, fondatrice de l’Adric, sociologue et auteure de nouvelles et de romans, Sedef Ecer, auteure, comédienne et documentariste, et Louisa Zanoun, responsable du pôle culturel et de recherche de Génériques et coordinatrice d’un dossier de la revue Migrance sur les femmes migrantes (2014).
Si les femmes migrantes ont toujours été une part importante des flux migratoires vers l’Europe, elles ont été jusque dans les années 90 relativement invisibles dans l’espace public des pays d’accueil, que ce soit en termes de recherche ou de mobilisations collectives. Comment s’explique cette « invisibilisation » sur plusieurs décennies ?
Dans les médias, les femmes migrantes sont souvent la cible de représentations très stéréotypées que les débats publics reprennent également à leur compte. Elles apparaissent principalement comme des victimes, avec aux deux bouts de la même échelle, l’image de la salariée précaire de services à la personne ou bien celle de la traite moderne que représente la prostitution. Les images de la domesticité côtoient celles de la polygamie, des mariages forcés, des violences conjugales, sans parler du repli sur soi, des inadaptations culturelles à la société d’immigration. Pour lutter contre ces regards négatifs, quelles sont les mobilisations collectives portées par ces femmes dans l’espace public ? Comment les chercheurs, les artistes et acteurs culturels, (ré)interrogent avec leur sensibilité et à leur manière ces images pour manifester autrement la visibilité et (re)connaissance des femmes migrantes dans les sociétés d’aujourd’hui ?
Informations pratiques
Entrée libre sans réservation
Institut des Cultures d’Islam
56 rue Stephenson
75018 Paris