L’habit ne fait pas le migrant (2)
Cinquième session d'un cycle de conférences organisé par le Musée et Emmaüs dans le centre d’hébergement Jean Quarré et deuxième volet sur l'habillement.
La mode et les migrations ont des histoires étroitement mêlées. Les mondes la confection, de la retouche, de la braderie ou de la friperie, celui de la maroquinerie ou de la cordonnerie sont des secteurs traditionnels d’insertion des migrants à l’économie française, où ils se manifestent par un entrepreneuriat dynamique.
Les commerces dits "ethniques" s’adressent à des clientèles d’origine étrangère pour vendre des tissus, des vêtements ou des produits cosmétiques importés de leur pays d’origine, favorisant la circulation des marchandises associées aux migrations. Ils sont ouverts aussi à une clientèle plus large qui apprécie d’autres horizons esthétiques.
La migration affecte les modes vestimentaires de ceux qui décident de vivre ailleurs. Certains vêtements sont abandonnés au profit de ceux de la société française, d’autres sont conservés dans l’espace privé de la famille ou réservés à des évènements familiaux ou festifs. Les pratiques vestimentaires nous renseignent plus largement sur les cultures des populations immigrées.
Une séance avec Virginie Silhouette-Dercourt, maître de conférences, université de Paris XIII-CEPN, rattachée au Centre Marc Bloch à Berlin. Elle a fait des recherches sur les quartiers africains de Partis comme lieux de commerce de produits cosmétiques, tissus et autres en provenance d’Afrique. Elle montre les circuits économiques d’importation de ses produits qui suivent les filières internationales liées aux migrations, mais aussi les habitudes de consommation par des clientèles de plus en plus diversifiées.
Organisé par Emmaüs Solidarité en partenariat avec Marie Poinsot, rédactrice en chef de la revue Hommes et migrations et le Musée National de l’Histoire de l’Immigration.
Informations pratiques :
Centre d’hébergement Jean Quarré
12 rue Henri Ribière 7019 Paris