Tu ne m’avais jamais chanté ça
Hélios Azoulay compose une œuvre bouleversante à partir d’une mélodie tsigane des camps de la mort que lui a « confiée » Raymond Gurême, un des derniers survivants du génocide des Tsiganes. Un Kaddish à un holocauste oublié.
Hélios Azoulay est sans doute le musicien et homme de scène le plus insaisissable de sa génération. Et si on le compare parfois à Chaplin, Lucchini, Erik Satie ou Marcel Duchamp, c’est parce qu’il est de ces rares à ne pas se laisser enfermer dans un cadre. Cependant, cette part fantasque de son personnage ne saurait cacher une œuvre aux profondes résonances.
Véritable passeur, depuis 10 ans Hélios Azoulay et son "Ensemble de musique incidentale" interprètent les musiques composées dans les camps nazis, œuvrant ainsi à la résurrection et à la transmission d’un répertoire oublié. Aujourd’hui, après deux disques (… même à Auschwitz ; Sauvée des cendres) et un livre (L’enfer aussi a son orchestre), il s’inspire de la tragédie des Voyageurs et crée deux nouvelles œuvres : Gnouf pour quatuor à cordes & clarinette ; Tu ne m’avais jamais chanté ça pour quatuor à cordes et suprême Clairon, instrument de son invention.
Informations pratiques
Gratuit sur réservation
Palais de la Porte Dorée
293 avenue Daumesnil - 75012 Paris.