Ce qui s'oublie et ce qui reste
Née de la collaboration entre le Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden (MACAAL) de Marrakech et le Musée national de l’histoire de l’immigration à Paris, l’exposition Ce qui s’oublie et ce qui reste explore la notion de transmission à travers les œuvres de dix-huit artistes du continent africain et de ses diasporas.
À l’heure du règne de la communication, de l’information en continu, des réseaux sociaux mais aussi de l’individualisme, qu’en est-il de la transmission ? Qu’en est-il de ce geste destiné à confier à une autre génération une mémoire, collecte de souvenirs personnels, de tranches de vie construites ici et ailleurs ?
Au-delà des traditions et rituels, de la passation intergénérationnelle de savoirs et savoir-faire, quelles sont les modes de diffusion linguistiques, politiques, spirituelles et sociales qui façonnent notre vision du monde et qui nous construisent ?
L'exposition
Des récits intimes à une perspective historique large, l'exposition Ce qui s’oublie et ce qui reste associe héritages et circulations et aborde les questions de frontières et de migrations, de liens entre générations, d’histoire et de mémoire de part et d’autre de la Méditerranée et au sein du continent africain. Peintures, tissages, sculptures, vidéos, installations, performances, parmi lesquelles des commandes réalisées auprès d’artistes représentatifs de la vitalité de l’art africain, s’attachent autant aux échanges qu’aux ruptures, à ce qui est oublié, omis, rendu invisible.
À rebours des représentations colorées d’une supposée production artistique africaine, Ce qui s’oublie et ce qui reste, oscillant entre continuité et points de rupture, souhaite tordre les clichés d’une identité visuelle associée au continent. Loin de construire un ensemble uniforme, les récits visuels des artistes se révèlent dans toutes leurs spécificités, facettes et complexité.
Avec les œuvres de : Amina Agueznay (Maroc), Ishola Akpo (Bénin), Joel Andrianomearisoa (Madagascar/France), Sammy Baloji (République Démocratique du Congo), Hicham Benohoud (Maroc), M’Barek Bouhchichi (Maroc), Frédéric Bruly-Bouabré (Côte d’Ivoire), Emo de Medeiros (Bénin/France), Badr El Hammami (Maroc), Abdessamad El Montassir (Maroc), Ymane Fakhir (Maroc), Meschac Gaba (Bénin), Hamedine Kane (Mauritanie/ Sénégal), Anuar Khalifi (Maroc), Malik Nejmi (France/ Maroc), Btihal Remli (Maroc/ Allemagne), Zineb Sedira (France/RU/ Algérie), Lerato Shadi (Afrique du Sud/Allemagne).
Commissariat de l'exposition
Meriem Berrada, commissaire générale de l’exposition
directrice artistique du Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden (Marrakech)
Isabelle Renard, commissaire associée
cheffe du service des collections et des expositions du Musée national de l’histoire de l’immigration (Paris)
Revue Hommes & Migrations
Les œuvres d’artistes issus du continent africain interrogent ce que les migrations font aux populations qui partent hors de leur terre natale, les transmissions ou omissions de leurs cultures et identités dans un monde interconnecté. Les diasporas africaines sont abordées sous l’angle de leur créativité et les articles analysent comment leur transnationalisme est un facteur déterminant de création culturelle, d’engagement politique et d’innovation.
Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden (MACAAL)
Ouvert en 2016, le Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden (MACAAL) de Marrakech est un musée d’art contemporain indépendant à but non lucratif. L’un des premiers du genre sur le continent, le MACAAL est dédié à la promotion de l’art africain à travers les différents programmes d’éducation et d’expositions. À travers l’acquisition et l’exposition des oeuvres d’artistes autant établis qu’émergents, le musée favorise la compréhension de l’art contemporain africain et donne à voir l’énergie créatrice et la diversité culturelle caractéristiques du continent.