Messali Hadj
Ahmed Messali Hadj est né en 1898 à Tlemcen. Il est considéré comme le père du nationalisme algérien.
Après avoir effectué son service militaire en 1917 à Bordeaux, il émigre à Paris après la Première Guerre mondiale, en 1923. Il est alors embauché comme manœuvre dans une usine et rencontre Émilie Busquant qui l’épousera en même temps que la cause nationale algérienne.
Messali Hadj adhère au PCF deux ans après et sous l’influence des idées communistes, fonde en 1926 le premier mouvement nationaliste : l’Étoile nord-africaine. Il dénonce l’ordre colonial et revendique l’indépendance de l’Algérie et de l’ensemble des pays du Maghreb. L’Étoile nord-africaine est une première fois dissoute le 26 janvier 1937 par un décret émanant du Front populaire. Elle réapparaît le 11 mars suivant sous le nom de Parti du peuple algérien (PPA) qui est à son tour dissous le 26 septembre 1939. Après une période de clandestinité, et sa libération de prison, Messali Hadj fait renaître le courant nationaliste algérien sous le nom de Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) en novembre 1946. Hésitant sur les formes d’action à mener, il ne parvient pas à empêcher l’éclatement de son parti qui mène à la création du FLN.
La guerre d’indépendance sera le théâtre d’affrontements sans merci entre les deux partis nationalistes rivaux, dont des attentats visant Messali. Durant le conflit, Messali Hadj est placé en résidence surveillée en métropole, notamment en Charente. Messali Hadj obtient la nationalité algérienne en 1965. Mais son rôle est occulté dans la mémoire nationale algérienne.
Il meurt en France, à Gouvieux (Oise) en juin 1974. Son corps est rapatrié et inhumé dans sa ville natale de Tlemcen.
Peggy Derder