4Que font-ils ?
Deuxième partie
Au XIXe siècle, les Italiens sont d’abord visibles dans les rues, exerçant des petits métiers ambulants souvent à la limite de la marginalité : saltimbanques, ramoneurs, vitriers, cireurs de souliers, vendeurs de statuettes… Des artisans se taillent une solide réputation dans les domaines de la décoration ou de l’habillement. Ils font écho au génie artistique transalpin qu’incarnent les artistes qui, comme par le passé, continuent de trouver à Paris une source d’inspiration. La culture italienne se diffuse aussi par les gens du cirque, dans les commerces alimentaires, restaurants ou cafés. Le sens de l’hospitalité des Italiens semble les désigner, par ailleurs, au secteur de l’hôtellerie ou de la domesticité.
Les Italiens sont toutefois plus nombreux sur les chantiers du bâtiment et des travaux publics. Ils forment également les bataillons d’une main-d’œuvre peu qualifiée d’ouvriers et de manœuvres qu’appelle la révolution industrielle dans les usines et les mines. La France manque de bras. Dans les campagnes aussi, les Italiens freinent l’exode rural.
Le recrutement des migrants est encouragé par le patronat qui apprécie leur robustesse physique, leur habileté manuelle et leur docilité. En acceptant les tâches les plus pénibles et les moins bien rémunérées, ils suscitent, surtout en période de crise, la colère des travailleurs français.
Néanmoins, le travail demeure un puissant vecteur d’intégration. Il favorise les contacts avec les Français et donne à certains l’opportunité d’une ascension sociale par la création d’une petite entreprise, l’acquisition d’un commerce ou d’une propriété agricole.
Focus : Les métiers des migrants italiens