Climbing down de Barthélémy Toguo
Barthélémy Toguo est né au Cameroun en 1967. Il vit et travaille entre Paris et Bandjoun
Six lits superposés en bois, quatre échelles, quarante sacs multicolores… pour symboliser la promiscuité des foyers de migrants.
Cette installation artistique renvoie aux foyers de migrants. Elle met en scène une “grande promiscuité austère”, selon le mot de l’artiste, que souligne la disposition de l’œuvre entre quatre cimaises qui recréent l’espace étroit et clos d’une chambre, espace qui n’est plus tout à fait public, sans être pour autant privé.
D’emblée, le titre de l’œuvre, Climbing down - littéralement “escalader vers le bas” - donne le ton. Non sans une certaine forme d’humour, elle aborde les notions d’arrachement, de logement précaire et montre les tensions qui peuvent exister entre l’espace public du foyer et la sphère privée où chacun tente de reconstruire son univers propre. Cet univers est symbolisé par les sacs renfermant les effets que les immigrants ont emportés avec eux, ainsi que le souvenir de ce qu’ils ont quittés. L’entassement et la superposition à l’excès disent l’impossibilité d’un espace intime.
Cette installation, par sa taille, veut susciter l’étonnement, surprendre et, par là même, capter l’attention sur un sujet douloureux.
Né au Cameroun en 1967, Barthélémy Toguo a découvert la pratique de l’art occidental en Côte-d’Ivoire, à l’Ecole des Beaux-Arts d’Abidjan. Sa formation l’a ensuite conduit aux Beaux-Arts de Grenoble, puis à la Kunst Akademie de Düsseldorf. Ces lieux lui ont permis de découvrir différents media et supports artistiques, dont le bois. Artiste nomade, il vit et travaille entre Paris, Düsseldorf et Bandjoun (Cameroun) : il est de ces artistes à cheval entre l’Afrique, l’Europe et le reste du monde où il expose. Son travail interroge le statut de l’étranger, du migrant, de l’immigré, et sa difficulté à se constituer une identité.
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