Le travail de Denis Darzacq interroge la place de l’individu dans la cité. Avec la série La chute, dont sont issus ces deux clichés, il livre un travail, sans trucage ni retouche photographique, sur les corps dans l’espace, sur le mouvement dans un environnement rigide.
Après la crise des banlieues de l’automne 2005, Denis Darzacq réalise la série La chute : interrogeant la place de l’individu dans la cité, il photographie les corps en apesanteur de danseurs de hip hop, de Capoeira, et de danse contemporaine dans un décor urbain à la fois moderne et banal. Selon ses propres mots, il oppose deux réalités : “d’un coté, le décor d’une ville a l’architecture générique et sans âme et de l’autre la puissance orgueilleuse de corps en action qui refusent la soumission et le silence”. Le résultat se situe entre chute et envol, rigidité de l’urbain et légèreté du mouvement…
Le message de l’artiste passe dans cette impression d’absence d’apesanteur soigneusement recherché : les modèles sont des danseurs qui savent se jouer des lois de la gravité. Si l’image est mise en scène (le décor et le saut sont méticuleusement préparés), aucune retouche photographique n’a été faite : “entre pesanteur et gravité, j’ai réalisé des photographies en suspension dans une architecture générique et populaire. J’aime qu’à l’ère de Photoshop, la photographie puisse encore surprendre et témoigner d’instants ayant réellement existé, sans trucages, ni manipulations” explique Denis Darzacq.
Œuvre présentée dans l'exposition J'ai deux amours (16 novembre 2011 - 24 juin 2011)
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