Vie quotidienne des Arméniens, 1920-1935
Istanbul, 1898 - Paris, 1975 Krikor Djololian-Arax passe son enfance à Constantinople (actuelle Istanbul). Lors du génocide arménien de 1915, il est arrêté et déporté. Il parvient à retourner à Constantinople, où il réalise ses premières photographies et dirige le plus important groupe des boy-scouts de la ville. En 1922, il s’installe à Paris.
Dans les années 20, Krikor Djololian-Arax s’installe à Paris et crée son premier studio photographique dans le IXe arrondissement, qu’il déplace au 31, boulevard Raspail (VIe arrondissement), dans les années 1930.
Témoin privilégié de la vie des Arméniens à Paris, il immortalise, quarante ans durant, grands personnages comme événements : les compétitions sportives des scouts, les bals ou les concours de coiffure. En tant que journaliste, il ne se limite pas aux sujets relatifs à la communauté arménienne et élargit son champ au monde qui l'entoure (bals du Montparnasse dans les années 1920-1930, l’Exposition coloniale de 1931, la libération de Paris en 1944). Fasciné par le sport, il se spécialise dans les photographies culturistes et son studio, boulevard Raspail, en tire une renommée mondiale.
Le maintien des traits culturels propres au pays quitté est parfois perçu comme un obstacle à l’intégration des immigrés. L’entretien des coutumes et la création de groupes culturels par origine représentent pourtant un trait important de la vie des immigrés, quelle que soit la période : création d’associations, de troupes de théâtre, publication de journaux en langues d’origine, organisation de bals ou de fêtes. Ils sont des lieux de construction de nouvelles identités et intègrent des éléments des cultures d’origine à la réalité du pays d’accueil.
En savoir plus sur l'immigration arménienne
- Témoignage : Maggy Baron
- Collection : Le diplôme et le certificat de la médaille militaire d'Ohannès Mampreyan
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