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« On ne sait jamais ce que le passé nous réserve » (Françoise Sagan)

Journaliste

« Vous entrez ici en tant que soldat, avec vos camarades, avec vos frères d’armes […]. La France reconnaissante vous accueille. » C’est par ces mots, prononcés par le président de la République, que 80 ans après son exécution par des soldats allemands, le résistant Missak Manouchian est entré au Panthéon, mercredi 21 février 2024, aux côtés de Mélinée, son épouse, et de 23 résistants exécutés le même jour de 1944. « Quand la guerre éclate, Missak Manouchian s’engage. Ivre de liberté et enivré de courage, enragé de défendre le pays qui lui a tout donné », ajoute Emmanuel Macron. Missak Manouchian, rescapé du génocide arménien, rejoint la Résistance communiste au sein de la main-d’œuvre immigrée, la MOI. Il est mort apatride. Les 23 autres résistants étaient arméniens, espagnols, italiens, juifs roumains, hongrois ou polonais, français… « Être français, ça ne tient pas à l’origine, à la religion, au prénom, mais à la volonté » a insisté le président (France info TV, le 21 février).

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