Post 2 : Ils me laissent l’exil (premier atelier)
Première séance d’un atelier avec une classe de 3e du collège de Geyter à Saint-Denis. On pose des repères, un chemin vers la mise en forme d’un bout du récit des élèves.
Les visages des adolescents. Les regards. Grande attention. Premier échange avec Sébastien, médiateur, autour de notions-clés : être étranger. Immigrer. Ils ont préparé la visite, ils se lancent.
La précipitation, les corps qui se bousculent devant la vitrine pour voir le don. La trame de visite plaquée sur le dos du copain ou sur une vitrine pour noter scrupuleusement des réponses, des remarques.
Le babyfoot de Joseph Bonzini, la carte de Sacko Fousseini, la valise militante de Manuel Taverès, la truelle de Luigi Cavana, le parfum et l’oreiller de Sarah Doraghi, la photo de famille de Abdeslam Lahbil (en savoir plus sur les témoignages de la Galerie des dons).
Des émotions. "L’histoire de Sarah me touche". Des modèles. "Je suis pas touchée par l’histoire de Joseph Bonzini mais je l’aime bien car il a réussi". "Ca veut dire quoi réussir ?" "Il a réussi car il a créé une entreprise".
Rapidement, l’écho de leur propre histoire familiale. "L’histoire de Sacko me fait penser à l’histoire de mon père : quand on arrive en France, il faut avoir un logement etc. Comment il a fait pour trouver un travail et comment il a fait ce trajet ?".
Des questions qui tombent. "Pourquoi il n’y a pas de Congolais ? Ca m’a déçu".