Les migrations subsahariennes en France : point sur les connaissances
Ouverture par Jacques Toubon, président du Conseil d'orientation de la CNHI et Michel Colin de Verdière, président du GRDR.
14h15 à 15h45 : Les migrations sub-sahariennes en France, flux et présence depuis les années 60
Ces migrations font l’objet d’une actualité récurrente en France en alimentant des stéréotypes dans l’opinion française alors que les travaux encore peu nombreux montrent la complexité des formes d’installation et d’insertion dans la société française.
Quel est le poids de l’histoire coloniale, puis des indépendances africaines dans les configurations de cette immigration et dans les modalités de sa réception en France ? En quoi cette présence subsaharienne diffère-t-elle des autres immigrations arrivées récemment ?
Pour répondre à ces questions, Marie Poinsot rédactrice en chef de la revue, invite :
- Julie Garnier, université de Poitiers – Laboratoire Migrinter, Les Africains en France : vieillissement et transformation d’une migration
- Liza Rives, Ehess, Laboratoire Maurice Halbwachs, La Goutte-d'Or, succursale de l'entrepreneuriat sénégalais
- Abdoul Ba, université d’Evry, La diaspora sénégalaise en France dans un contexte mondialisé
16h à 17h30 : Regards rétrospectifs et prospectifs sur l’espace migratoire sub-saharien
De nos jours, la France se situe en deuxième position en Europe pour l’accueil des migrants africains derrière la Grande-Bretagne. Les migrants tendent désormais à délaisser l’ancienne métropole coloniale pour se destiner vers les pays du pourtour de la Méditerranée (Italie, Espagne, Portugal, Grèce) et plus d’un tiers partent vers les Etats-Unis. Ces nouvelles stratégies migratoires orientent les flux actuels dont les caractéristiques évoluent. Une des particularités de ces migrations réside dans le souci d’organisation collective en vue de participer au développement du pays d’origine, soit par transferts financiers, soit en portant des projets correspondant aux besoins du pays. Quelle est aujourd’hui la vitalité de ce développement ? Les migrants sont-ils considérés comme des acteurs à part entière aux côtés des collectivités territoriales, des associations et de l’Etat français ?
Pour répondre à ces questions, Patrick Gonin, professeur à l'université de Poitiers, invite :
- Mathieu Lafréchoux, directeur des opérations et des partenariats et Rafael Ricardou, coordinateur de l’antenne Ile de France,
- Armelle Choplin, université de Paris-Est – Marne-la-Vallée, Quand la mer se ferme. Du transit au post-transit migratoire en Mauritanie
- Nathalie Kotlok, université de Poitiers-Migrinter, Le co-développement, une politique publique à plusieurs faces
- Kevin Mary, universités de Caen et Poitiers, Entre la "forteresse Europe" et l'Amérique d'Obama
Auditorium - Entrée libre
Les migrations subsahariennes, Hommes & Migrations, n°1286-1287, juillet-octobre 2010
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