La cité du Mirail à Toulouse

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La dernière passerelle de Candilis, entre Bellefontaine et la Reynerie © Hervé Dangla

Rappel historique

Formant le quartier n°17 de Toulouse, le Mirail est composé de 3 quartiers : Bellefontaine, La Reynerie et Mirail-Université. À l’origine lieu de vie destiné aux classes moyennes, la Cité du Mirail a accueilli ensuite des populations immigrés qui ont façonné ce lieu. Ça n’est pas tant l’urbanisme du lieu, la conception de son bâti qui l’a fait devenir lieu de mémoire des immigrations mais les liens sociaux qui se sont noués au fil des temps. Avec la cristallisation de modes de vie et de relations sociales propres à ces vagues successives d’immigration, on peut parler du Mirail comme d’un lieu de mémoire des immigrations.
En 1961, pour répondre à un besoin de logements à Toulouse, la municipalité lance, dans le cadre d’une procédure de Zone à urbaniser en priorité, un concours national d’urbanisme pour la création d’une “ville-annexe”, à l’ouest, sur 800ha de verdure, visant à accueillir 100.000 personnes. En 1962, G.Candilis, élève de le Corbusier, et ses associés gagnent le concours. Leur projet est la création d’une ville autonome avec ses commerces, bureaux et logements. Les travaux débutent en 1964 par le quartier Bellefontaine puis par la Reynerie et enfin Mirail-Université et durent jusqu’en 1972 où ils restent inachevés. La ville accueille finalement moins de 50 000 habitants. Le quartier est extrêmement hétéroclite. Bellefontaine est une illustration de l’urbanisme sur dalle : les barres d’immeubles sont entourées d’un parc et accueillent un centre commercial, culturel et sportif. La Reynerie fait se côtoyer un château construit en 1781 par Guillaume Dubarry avec son parc et des barres d’immeubles. Enfin, le quartier de Mirail-Université accueille l’Université du Mirail.

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De l'autre côté du Miroir © Adelaïde Maisonabe

Première ville nouvelle de France, le Mirail est au début des années 70 un lieu privilégié, d’avant-garde sur le plan de l’architecture, au service du dialogue et de la sociabilité. Il s’agit d’ériger une ville ultra-moderne, privilégiant la rencontre entre habitants, séparant circulation pédestre et circulation automobile, reléguée dans des souterrains. Par le biais d’une dalle (rue aérienne) et de coursives, il est possible de circuler d’un immeuble à l’autre, d’un quartier à l’autre du nord au sud sans toucher terre. Cependant, la municipalité s’aperçoit vite que ces quartiers de relégation, séparés physiquement de Toulouse par la rocade et une zone industrielle, n’accueillent que des populations immigrées pauvres. L’architecte parle alors d’un “ghetto des pauvres” tandis que le maire de l’époque exprime ses regrets : "Ce fut mon grand échec. J'aurais voulu qu'il n'y ait pas de ségrégation, que soit mixés H.L.M., logements moyens et standing". A la fin des années 80, tandis qu’une grand partie de la population est victime du chômage et de l’exclusion, les commerces périclitent. Le quartier est la scène d’émeutes en 1998 et en 2005. Des travaux de réhabilitation du Grand Projet de Ville mis en place en 2005 programme la démolition des barres au profit d’unités de logements plus petits. Ces transformations, nécessaires à l’amélioration du cadre de vie, posent la question de la valeur accordée au patrimoine architectural et à la mémoire des habitants.

À écouter, en partenariat avec l'Epra

Le Mirail, le quartier le plus célèbre de Toulouse, n'est pas le mieux connu. Cette ville nouvelle, à laquelle ses concepteurs ont voulu donner tous les attributs de la vie, fut vivante et joyeuse à ses débuts. Mais la vie ne se laisse pas commander ainsi et l'histoire est plus forte que les meilleures idées. En effet, comment s'attacher à une ville sans passé. Après trente-cinq ans, si l'on veut que cette ville recouvre une pleine santé, il faut reconnaître et célébrer sa mémoire, ce que nous propose Stéphane Gruet, directeur du CMAV (Centre méridional de l'Architecture et de la Ville), à travers une exposition “Le Mirail : Mémoire d'une ville (1962-2002)”.
Agnès Quintanilla, Fréquence Soleil Toulouse
En partenariat avec l'Epra

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Programmation

Organisation : le COFRIMI, conseil et formation sur les relations interculturelles et les migrations et plusieurs structures associatives (Alter Image, Bell arc en ciel, Collectif HDFS, Cultures et Communication, Esma, Université Nomade)

• Samedi 19 septembre 2009
  Nature et horaires de la manifestation :
  10h : Présentation de la maquette originelle du projet du Mirail de l’architecte Georges Candilis. Projection du film de Georges Candilis, sur la création du Mirail
  Lieu-Accès : Centre Alban-Minville, (point infos des journées)
  Contact : point informations : Centre Alban-Minville

• Samedi 19 septembre 2009
  Nature et horaires de la manifestation : Exposition de photographies du Collectif HDFS et projection du film “Les sanctuaires de l’interdit” de Hervé Dangla.
  Lieu-Accès : TO7
  Contact : point informations : Centre Alban-Minville

• Samedi 19 septembre 2009
  Lieu-Accès : Cinémathèque de Toulouse
  Nature et horaires de la manifestation :
  15h15 à 16h45 dans la petite salle : projection d’une courte série de films des archives municipales (10 minutes), suivi du film du Collectif HDFS “Je béton” réalisé par Hervé Dangla.
  19h15 à 21h15 : Projection du film “Mémoires du Mirail, les habitants ont la parole” de l’association ESMA. Echanges et enregistrement autour d’un “salon radio nomade”.
  17h à 19h dans la grande salle : Projection d’une courte série de films des archives municipales (10 minutes), suivi du film de "L'Empreinte du corps" de Estelle Coll.
  Contact : point informations : Centre Alban-Minville

• Samedi 19 septembre 2009
  Lieu-Accès : La gargouille
  Nature et horaires de la manifestation
  Après-midi : randonnée urbaine proposée par la Gargouille, sur les quartiers de Reynerie et Bellefontaine avec la découverte du château et du parc de Reynerie.
  Contact : point informations : Centre Alban-Minville

• Dimanche 20 septembre 2009
  Lieu-Accès : Médiathèque José Cabanis
  Nature et horaires de la manifestation :
  15h : projection du film, “Acteur dans la cité ? Moi aussi !”
  Exposition de photographies et d’ouvrages seront aussi à redécouvrir dans les coursives de la médiathèque
  Contact : point informations : Centre Alban-Minville

• Dimanche 20 septembre 2009
  Lieu-Accès : Musée des abattoirs
  Nature et horaires de la manifestation :
  15h : projection du film, “Acteur dans la cité ? Moi aussi !”
  Exposition de photographies, lecture d’œuvres et mémoires écrites, entracte musicale.
  Contact : point informations : Centre Alban-Minville

• Dimanche 20 septembre 2009
  Lieu-Accès : Canal Sud
  Nature et horaires de la manifestation :
  Matinée : exposition, concert de musique et un salon radio nomade.
  Contact : point informations : Centre Alban-Minville

• Dimanche 20 septembre 2009
  Lieu-Accès : Bourse du travail
  Nature et horaires de la manifestation
  À partir de midi : exposition de photographies, de documents, d’affiches de l’Institut d’études Sociales. Projection en boucle de films des archives municipales
  Contact : point informations : Centre Alban-Minville

• Dimanche 20 septembre 2009
  Lieu-Accès : Cinémathèque de Toulouse
  Nature et horaires de la manifestation :
  15h45 à 17h15 dans la petite salle : projection d’une courte série de films des archives municipales (15 minutes), suivi du film “Pas lieu d’être” de Philippe Lignères.
  Contact : point informations : Centre Alban-Minville

• Dimanche 20 septembre 2009
  Lieu-Accès : La gargouille
  Nature et horaires de la manifestation :
  Après-midi : randonnée urbaine proposée par la Gargouille, sur les quartiers de Reynerie et Bellefontaine avec la découverte du château et du parc de Reynerie.
  Contact : point informations : Centre Alban-Minville