Et partout où j’irai, je serai étranger
Projet réalisé par une équipe du lycée Michelet de Vanves dans le cadre d'un projet PACTE (Projet Artistique et Culturel en Territoire Educatif), soutenu par l’Académie de Versailles (DAAC) en partenariat avec le Musée National de l'Histoire de l'Immigration (MNHI)
En juin 2018, trois professeures du Lycée Michelet de Vanves Pauline Delabroy-Allard (professeure documentaliste), Charlotte Girard (professeure d'histoire-géographie) et Claire Labastie (professeure d'arts plastiques) sont venues à la rencontre de Mathias Dreyfuss chef du département des ressources pédagogiques au Musée national de l’histoire de l’immigration et de Christiane Audran-Delhez professeure relais pour l’académie de Versailles. Ce fut le point de départ d’un projet d’Education Artistique et Culturelle mené dans une démarche de partenariat au cours de l’année scolaire 2018/2019. Suzanne Desfray (lettres) a complété cette équipe à Vanves. Le projet a été soutenu par la DAAC de l’académie de Versailles.
« Comment représenter et raconter l’exil ? » Cette question a mobilisé trois classes de seconde : « Ecrire peindre ou chanter l’exil » avec leurs professeures et pour l’une un écrivain : Arno Bertina, pour la deuxième deux auteurs radiophoniques Thomas Guillaud-Bataille et Fabienne Laumonier et pour la troisième avec leur enseignante d’arts plastiques une illustratrice, Magali Attiogbé et un plasticien griot, Princia Itoua. Ce dernier a réalisé graphiquement l’ouvrage produit au terme de ce projet aboutissant aussi à une exposition dans le hall Marie Curie durant le Grand Festival 2019.
Tous les adultes du projet ont été accueillis à la rentrée au Musée et ont exploré les collections et les espaces en visite guidée avec Christiane Audran-Delhez. Les trois classes sont venues visiter le Palais de la Porte dorée et le Musée à l’automne en particulier la Galerie des dons ainsi que les expositions permanentes. Ils ont découvert aussi les œuvres de l’exposition temporaire Persona grata qui traduisaient l’hospitalité ou l’inhospitalité en trois dimensions. Les ateliers sonores, la master classe d’écriture ont ensuite eu lieu au Musée tandis que les plasticiens ont travaillé au lycée. Le lycée Michelet a rempli l’auditorium Philippe Dewitte pour le premier cinéscolaire de l’année et ont rencontré Nadir Dendoune réalisateur du film projeté Des figues en avril.
Les enseignantes ont travaillé main dans la main avec Mathias Dreyfuss et Awatef Bouchet chargée de mission pour la programmation artistique et culturelle au Musée pour concevoir et accrocher l’exposition dans le cadre de la Semaine de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, le Grand Festival dont les visiteurs ont ainsi pu apprécier ces travaux : des textes maturés en plusieurs ateliers, des créations sonores élaborées en plusieurs sessions, des créations plastiques et graphiques qui sont venus répondre de façon articulée dans une proposition scénographiée à la question de départ : « Avec des élèves du lycée Michelet, nous avons tenté de réfléchir au drame de l’exil et à la puissance contenue dans le geste artistique » écrit modestement Arno Bertina dans l’avant-propos de ce bel ouvrage qui est aussi un bel objet.
Production d’histoires et d’objets poétiques. Productions de sons. Sonorisation de l’exil. Constructions par des élèves journalistes, des élèves plasticiens, des élèves écrivains. Des élèves acteurs encadrés par des enseignants et des intervenants engagés « Pour ne pas vivre nos vies comme une marre d’eau croupie ».
En savoir plus :
- Et partout où j’irai, je serai étranger, ouvrage non commercialisé réalisé à l'issue du projet : télécharger l'ouvrage (bientôt disponible)
- Les capsules sonores produites par les élèves sont accessible sur un audioblog d’ARTE Radio : accéder aux capsules sonores