Les immigrés en France

Dans ce portrait que l'Insee dresse des immigrés, le constat est sans surprise. À l'immigration de travail jusqu'au milieu des années soixante-dix succède une immigration où la part des demandes d'asile et du regroupement familial est croissante. La population immigrée s'est féminisée et les origines géographiques se sont diversifiées et sont de plus en plus lointaines (ceux nés au Maghreb représentant 30% de la population immigrée). On relève également une fécondité plus élevée que la moyenne nationale, un taux de chômage double de celui des non-immigrés, des jeunes particulièrement exposés à l'échec scolaire. Ils sont plus souvent locataires du secteur social et sont deux fois plus nombreux que le reste de la population à vivre dans l'agglomération parisienne avec un recul de la présence dans les anciennes régions industrielles du Nord, du Nord-est et de Paca. Notons également que plus de la moitié des couples (53 %) composés d'au moins un immigré sont des couples mixtes. L'ouvrage comprend une soixantaine de fiches, organisées autour de cinq grand domaines : la population immigrée, les flux d'immigration, l'éducation et la maîtrise de la langue, la situation sur le marché du travail et les conditions de vie. Par ailleurs, il propose une étude approfondie de deux thèmes : les projets d'avenir des enfants d'immigrés en termes d'études supérieures ou de choix de filière professionnelle ; les formes de participation à la vie collective comme la sociabilité familiale et amicale et l'engagement associatif.