Les frontières sportives et leurs agencements en France
De l’entre-deux-guerres à nos jours
es chercheurs1 impliqués dans ce numéro sont animés par la volonté de cerner le rôle du sport dans la formation ou l’effacement des frontières en société. La “frontière” renvoie au terme de “boundary” popularisé par les travaux de Fredrik Barth2 à la fin des années soixante dans le champ de l’anthropologie sociale. L’histoire contemporaine fait aujourd’hui une place à cette notion dans le champ des études postcoloniales en France3 en s’attachant à décrire et à comprendre la formation des limites qui façonnent la condition minoritaire dans sa relation à l’histoire croisée de la colonisation et de l’immigration. L’approche proposée dans le cadre de cette contribution collective se conçoit de façon plus extensive. Elle n’aborde pas exclusivement la thématique minoritaire de la postcolonie, mais, plus largement, le rôle du sport en France dans la “régulation” de l’altérité liée aux rencontres migratoires, de l’entre-deux-guerres à nos jours.