Entre un bar de quartier de la rue Voltaire à Paris et la région de Thiès à l’ouest de Dakar, il y a un peu moins qu’un monde. Il y a une vie, prise dans une distance spatiale et historique. Une vie que Ken Bugul ne cesse de redéployer, dans ce qui l’a rendue, ici et maintenant, voyageuse insatiable, amoureuse de tango et de matins bleus. Après Le baobab fou, De l’autre côté du regard ou Riwan..., l’écrivain sénégalaise continue d’esquisser, avec Mes hommes à moi, les contours d’une existence passionnée qui s’est construite entre Sunugal et Tougueul, le Sénégal, la France ou ailleurs. Peut-être la sienne, entre révolte et aliénation, avec et contre les hommes.

Paris, Présence Africaine, 2008, 18 euros