La participation politique des immigrés algériens et de leurs descendants en France
Entretien avec Vincent Tiberj Chercheur au Centre d’études européennes de Sciences Po (CEE)
H&M : Quels sont les thèmes sur lesquels vous travaillez habituellement ? Pouvez-vous revenir sur l’enquête RAPFI (Rapport au politique des Français issus de l’immigration) réalisée en 2005, ainsi que sur les travaux suivants, et notamment l’enquête TeO (Trajectoires et origines) ?
Vincent Tiberj : Mon premier champ de recherche porte sur la participation électorale, mais aussi sur la sociologie des valeurs et des préjugés, qui croise celle de l’immigration. De ce fait, j’aborde la question du vote et de l’intégration des minorités des deux côtés, à savoir du côté des Français issus de l’immigration et des immigrés, mais aussi de celui de la société d’accueil. À ce propos, j’observe les pratiques de rejet et d’acceptation des populations immigrées, ainsi que leur évolution dans le temps politique. Je travaille notamment avec Nonna Mayer et Guy Michelat sur les baromètres de la Commission nationale consultative des droits de l’homme. Je mène également des enquêtes électorales traditionnelles, plus spécifiquement sur le champ de l’immigration, avec mon collègue Sylvain Brouard.