Article de dossier/point sur
Entre captation et subjectivation
Les travailleurs migrant-e-s et travailleurs délocalisé-e-s dans les abattoirs bretons
maître de conférences en sociologie à l’université Paris-Ouest-Nanterre (Sophiapol)
responsable de formation et de recherche au Collège coopératif de Bretagne (UMR CNRS ESO)
Dans les abattoirs bretons, une partie des travailleurs locaux tend à être remplacée par des travailleurs migrants ou détachés, originaires d’Europe de l’Est, du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne. Cette dynamique, difficilement perceptible, a des effets concrets sur l’organisation du travail dans les usines de transformation de la viande. Ces migrants y occupent une place à part. Victimes de racisme, ils font les frais de l’objectif de leur venue, réduire le coût de la main-d’oeuvre dans un secteur à faible valeur ajoutée.