Le four électrique de Boris Taslitzky
Boris Taslitzky est né à Paris en 1911. Il y est mort en 2005.
Cette œuvre de Boris Taslitzky rend compte de la pénibilité du travail dans l’industrie. Elle s’inscrit dans le courant du réalisme socialiste.
Boris Taslitzky est né en 1911. Ses parents, d’origine russe, se sont réfugiés en France après l’échec de la Révolution de 1905. Sa mère, victime de la rafle du Vélodrome d’Hiver en 1942, meurt en déportation à Auschwitz. À 17 ans, il entre à l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris.
Taslitzky est un artiste militant. Fin 1933, il rejoint l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires. En 1935, il entre au Parti Communiste. Il se définit alors comme peintre réaliste à contenu social. Il sera arrêté pour propagande en 1941, puis déporté au camp de Buchenwald. Il y exécute clandestinement une série de 111 dessins ayant pour thème la vie des déportés du camp. Ces dessins seront publiés en 1946 par Aragon sous le titre “Cent onze dessins faits à Buchenwald”. Il consacrera alors toute sa vie à retranscrire cet enfer auquel il a survécu sans jamais cesser de puiser son inspiration chez des maîtres tels que Géricault, Honoré Daumier ou encore Eugène Delacroix.
Décédé le 9 décembre 2005 à 94 ans, Taslitzky a associé, durant sa vie, son art à l’engagement politique. Il est, avec André Fougeron, l’un des théoriciens du réalisme socialiste en France, appelé par Aragon “nouveau réalisme français” et que Boris Taslitzky définit en une phrase : “C’est rendre compte de la réalité dans son développement révolutionnaire.”
En savoir plus :
Site Internet consacré à Boris Taslitzky