Le chapelet et la dernière lettre de Tran Dung-Nghi
Trajectoire familiale
Nha Trang, Hô Chi Minh-Ville (Vietnam) – Hong-Kong -Paris (France)
Le parcours de Tran Dung-Nghi
Née en 1963, Tran Dung-Nghi appartient à une famille originaire du nord du Vietnam. Ses parents ont migré vers le sud après la bataille de Diên Biên Phu (1954), qui marque la victoire des communistes sur l’armée française, puissance colonisatrice depuis 1887. En vertu des accords de Genève qui scellent la fin de la guerre d’Indochine, le pays est divisé en deux entités : au nord la République démocratique du Vietnam, communiste, au sud la République du Vietnam, régime républicain rapidement contesté par son voisin. Sur fond de Guerre Froide, la guerre du Vietnam éclate dès 1955.
En 1966, la famille de Tran Dung-Nghi arrive à Saigon, capitale du Sud, suite à la mutation du père, militaire de carrière. Les six enfants grandissent auprès de leur grand-mère maternelle, dont Dung-Nghi est particulièrement proche. Son enfance est joyeuse malgré la guerre.
Le 30 avril 1975, la chute de Saigon marque la fin du conflit. Ce jour-là, Tran Dung-Nghi est au marché avec sa grand-mère quand ses parents viennent la récupérer en urgence, pour embarquer sur un bateau danois en partance pour Hong Kong. Pensant d’abord rejoindre les États-Unis, la famille Tran saisit la première opportunité d’asile, en France, où elle arrive le 14 juillet 1975.
Après son départ du Vietnam, Tran Dung-Nghi n’a jamais revu sa grand-mère mais elles ont entretenu une correspondance soutenue. Œuvrant en faveur de la mémoire des Boat people et des droits de l’homme, elle a fondé l’association des jeunes Vietnamiens de Paris, en 1991.
Voir le portrait dans son intégralité :
- Histoires singulières : Tran Dung-Nghi
Les parcours des donateurs font l’objet d’entretiens filmés, qui sont présentés dans la Galerie et accessibles en ligne. Retrouvez-les sur cette carte