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La truelle de Luigi Cavanna © Musée national de l’histoire et des cultures de l’immigration
La truelle de Luigi Cavanna. Photo : Lorenzö © Musée national de l’histoire et des cultures de l’immigration

La truelle de Luigi Cavanna

Don de François Cavanna

"Mon père n’aimait pas beaucoup se raconter. Mais de temps en temps, quand il se laissait aller, il me disait. On ne sait jamais pourquoi ça venait dans la conversation. Enfin bref, par recoupements, j’ai pu retracer toute son histoire". François Cavanna, fils de Luigi.

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Entretien avec François Cavanna, 2008 © Atelier du Bruit

Le parcours de Luigi Cavanna

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Luigi Cavanna © Musée national de l’histoire et des cultures de l’immigration
Luigi Cavanna © Musée national de l’histoire et des cultures de l’immigration

Luigi Cavanna est né en 1880 à Bettola, commune de la province de Plaisance, en Italie.

Issu d’une famille d’ouvriers agricoles, il vient une première fois en France en 1912 à la recherche d’un travail. Il trouve alors des emplois de maçon sur différents chantiers et s’installe à Nogent-sur-Marne.

Au cours de la Première Guerre mondiale, Luigi doit intégrer les rangs de l’armée italienne. À l’issue du conflit, il revient à Nogent-sur-Marne et se marie avec Marguerite Charvin, employée de maison originaire de la Nièvre, qui perd au passage sa nationalité française. Leur fils, François, nait le 22 février 1923 à Paris.

Dans les années 30, risquant d’être renvoyé en Italie, Luigi demande sa naturalisation française. Il l’obtint en 1939, et Marguerite, sa femme, la récupère également.

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Décret de naturalisation de Luigi Cavanna et de sa femme née Marguerite Charvin © Musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration
Décret de naturalisation de Luigi Cavanna et de sa femme née Marguerite Charvin © Musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration

Devenu écrivain et dessinateur humoristique, François Cavanna a publié en 1978 Les Ritals. Ce qui devait être un livre autobiographique et une saga sur les Italiens devient le récit de l’itinéraire migratoire de son père :

"J'étais parti pour raconter les Ritals, je crois qu'en fin de compte j'ai surtout raconté papa (…) Papa est garçon, mais il est pas vraiment l’arpète. Il a plus l’âge. Les arpètes, il les engueule, oui, plus fort que les compagnons, même. Petit compagnon, ça s’appelle, qu’il est. Ça veut dire qu’il se tape un boulot de compagnon et touche une paie de garçon" (François Cavanna, 1978, Les Ritals).

En savoir plus sur l'immigration italienne :

 

Les parcours des donateurs font l’objet d’entretiens filmés, qui sont présentés dans la Galerie et accessibles en ligne. Retrouvez-les sur cette carte :

Informations

Inventaire
2012.1.1
Type
Témoignage
Date
Non renseignée