Les objets persans d'Amir Houcheng Navaï
Don de Patrick Navaï
Trajectoire familiale
Shushtar, Téhéran (Iran) – Paris, Montigny-les-Cormeilles (France)
Le parcours d'Amir Houcheng Navaï
Issu d’une grande famille iranienne, Amir Houcheng Navaï est né en 1928 à Téhéran. Ayant perdu son père jeune, il est proche de l’un de ses cousins, Mahmoud Navaï, particulièrement érudit et féru de culture française. Comme de nombreux élèves iraniens des classes aisées, il apprend le français en première langue à l’école. Inscrit, avec son frère Morteza, au parti communiste d’Iran, il croise des figures marquantes, tels que l’écrivain Sadegh Hedayat ou l’homme d’État Mohammad Mossadegh.
En 1950, Amir Houcheng Navaï part suivre des études en France et fait la connaissance d’Anne-Marie Rospars, mi-Picarde, mi-Bretonne. Malgré la difficulté que peut éprouver un jeune couple mixte dans le contexte de l’époque, ils se marient et ont deux enfants, Parvaneh et Patrick, né en 1955 et initiateur du don.
S’il ne retourne qu'une fois en Iran (en 1954 avec son épouse et sa fille), Amir Houcheng s’entoure d’objets persans et parle beaucoup de l’Iran à ses enfants, en particulier de la poésie. Mais son épouse craint que l’introduction d’une autre langue, que ce soit le persan de leur père ou le picard de leur grand-mère maternelle, perturbe l’apprentissage de leurs enfants. Ce sont donc quelques bribes de mots prononcés à voix basse qui permettent à Patrick Navaï d’entrer lui aussi dans l’univers poétique de son père, annonçant une carrière d’auteur et d’artiste où se mêlent les couleurs et les cultures (avec notamment un recueil de poésie bilingue, Chemins contrariés, édité également en Iran par Payam Rey et traduit par Mohammad Ziar).
Les parcours des donateurs font l’objet d’entretiens filmés, qui sont présentés dans la Galerie et accessibles en ligne. Retrouvez-les sur cette carte