L’intégration des mineurs non accompagnés
Selon la loi sur l’asile et l’immigration du 26 janvier 2024, les droits des mineurs étrangers sont reconnus et protégés. Si la loi rappelle l’interdiction de les expulser ou de les placer en rétention administrative, elle comporte des mesures qui peuvent limiter l’exercice des droits de l’enfant, comme la création d’un fichier des mineurs étrangers isolés délinquants ou le durcissement des conditions d’acquisition de la nationalité.
Les trajectoires des jeunes migrants ou leur installation en France
Marie-José Pagnon, in Hommes & Migrations, n° 1290, 2011, pp. 88-96.
Le parcours des jeunes migrants étrangers en France est trop souvent évalué en fonction des seules raisons de leur départ et de la nécessaire intégration qui conditionne l’obtention de la nationalité française. Or, si la réussite de leur installation dépend des procédures législatives du pays d’accueil, elle est avant tout le fruit de stratégies individuelles diversifiées où la famille d’origine joue un grand rôle. Le « devenir français » répond au souhait de vivre en paix, sans pour autant se couper de ses racines culturelles.
Mineurs migrants et traite des êtres humains. Les oubliés de la protection de l’enfance
Olivier Peyroux, in Hommes & Migrations, n° 1328, 2020, pp. 35-42.
Une enquête menée en Europe et dans les pays de départ permet de mieux comprendre le défi que pose le développement de la traite des êtres humains pour l’accueil des mineurs en situation de migration. Car, en raison de la méconnaissance de leur situation tragique ou par choix politique, le sort des mineurs non accompagnés reste un point aveugle des dispositifs de protection qui leur sont destinés.
Les processus discriminatoires au cœur des pratiques d’évaluation de la minorité et de l’isolement des mineurs non accompagnés
Noémie Paté, in Hommes & Migrations, n° 1333, 2021, pp. 39-46.
Les pratiques d’évaluation de la minorité des mineurs non accompagnés (MNA) sont déterminantes pour assurer la sélection de ceux qui bénéficieront de la protection de l’État. Une enquête participante menée dans un lieu d’évaluation révèle des pratiques de traitement différencié chez les travailleurs sociaux qui conduisent les entretiens avec les jeunes. Inscrits dans un cadre d’évaluation reposant sur une image stéréotypée des bénéficiaires de l’aide, les évaluateurs deviennent les relais involontaires des préjugés de l’institution.