La musique afghane revit au Portugal
Condamné à disparaître après la prise du pouvoir par les talibans en 2021, l’Institut national de musique d’Afghanistan (Anim) a pu renaître au Portugal grâce aux deux ans d’efforts déployés par son fondateur, le Dr Ahmad Naser Sarmast. Créée à Kaboul en 2010, cette école de musique s’opposait aux valeurs imposées par les islamistes. Elle prônait la mixité sociale comme celle des genres, et enseignait les répertoires de tradition afghane et de musique classique occidentale. L’irruption des talibans, réfractaires à toute forme de musique et de mixité, imposait de mettre en sécurité les près de 600 élèves, employés et professeurs de l’institut avec leurs familles ; de leur faire quitter l’Afghanistan ; de permettre à l’Anim de poursuivre son activité en assurant que la musique afghane continue de se transmettre en exil. Autant de défis relevés par le Dr Sarmast. Retour sur cette épopée contre l’obscurantisme.