Classes moyennes
Ce numéro déconstruit certains préjugés sur l’immigration dont celui sur l’échec de l’intégration imputé aux spécificités des migrations post-coloniales et non européennes. Les articles sur la mobilité des migrants et de leurs descendants, en relation avec la constitution de classes moyennes issues des générations successives, attestent d’une ascension de fond, d’autant plus remarquable que les immigrés et leurs enfants partent de conditions sociales plus défavorisées que celles des catégories populaires et subissent des discriminations fortes. Ils soulignent l’extrême diversité de leurs stratégies d’accès, de leurs positions socioprofessionnelles, de leurs choix résidentiels, et de leurs sentiments d’appartenance qui les cantonnent dans une invisibilité paradoxale.