Asile, antisémitisme, solidarité :
la construction de l’étranger dans les relations franco-allemandes dans les années 1930 et 1940
Dans la France d’avant la Seconde Guerre mondiale, le statut des étrangers hésite entre protection des réfugiés et stigmatisation des “indésirables”. Sous la pression d’un discours sécuritaire nationaliste et antisémite, la IIIe République réduit les droits des étrangers jusqu’à les priver de statut légal et crée une administration répressive. Le régime de Vichy met en place la collaboration et les lois raciales de septembre 1940, et soutiendra la déportation des Juifs. L’oppression totalitaire oblige alors une frange de la population française à résister, à réinventer la coexistence avec l’Autre et à rétablir une fraternité bafouée envers les étrangers.