De la délinquance à la radicalisation.
L’exemple de Mohamed Merah.
Dans les différents facteurs entremêlés qui conduisent les jeunes à se lancer dans le djihad, l’aspect biographique est trop souvent sous-estimé. Or les passages à l’acte reposent sur une généalogie directement liée au parcours de vie de ceux qui les perpètrent. Dans le cas de Mohamed Merah, l’embrigadement dans l’idéologie terroriste constitue la dernière étape d’un long parcours d’apprentissage de la violence commencé dans sa cellule familiale et poursuivi dans ses rapports avec les institutions. Une trajectoire accidentée qui, à travers l’accumulation des signes d’une défiance profonde vis-à-vis de toute autorité, faute de repères, conduit à la déviance.