De la nécessité de lire Pascal au mois de janvier
Le mois de janvier est le mois des étrennes et de la galette des rois. Des petits présents et de la petite fève. Celui aussi du bilan de la politique d’immigration. Janvier c’est Janus, le dieu romain des portes et des ouvertures. Dans le pays de Lévinas et de Derrida, l’hospitalité n’est plus le maître mot de ce bilan annuel. L’exercice consiste désormais à bomber le torse et à montrer ses biscotos, à plutôt exalter une politique de fermeture (maîtrise de l’immigration) et de porte claquée au nez des impudents (expulsions). L’argumentaire est connu : la crise, l’intégration… Alors exit les illégaux. Et les légaux ! “Des lois Hortefeux et Besson aux démantèlements de campements illégaux en passant par le discours de Grenoble, le gouvernement n’aura cessé depuis 2007 de faire la chasse aux étrangers en situation irrégulière. Et régulière”, dixit Libération du 24 janvier. Janvier mois de l’ouverture…