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Ghazel : identités imparfaites

Entretien avec Ghazel

Née à Téhéran en 1966, Ghazel quitte l’Iran en 1986 pour venir étudier en France. « Nomade hybride » comme elle s’est longtemps qualifiée, elle se considère davantage aujourd’hui comme une artiste en « transit permanent ». Son oeuvre examine les questions de déracinement, d’appartenance et d’hybridité. Les notions de migrations contemporaines, de circulations, mais aussi la guerre et ses effets irriguent sa démarche. En « suspension entre deux mondes », chacun « tenant lieu de référence et demaison », Ghazel explore son identité multiple tout en réinventant son univers.
« Je suis une “étrangère” dans ces deux mondes – l’Occident et l’Iran – et c’est mon monde à moi que je révèle. ».

Ghazel a participé à de nombreuses manifestations internationales telles que la 50e Biennale de Venise (2003), la 8e Biennale de La Havane (2003), la 3e Biennale de Tirana (2005), la 7e Biennale de Sharjah (2005), la 15e Biennale de Sydney (2006), la 14e Biennale Donna à Ferrare (2010) et la 13e Biennale de La Havane (2019). Son travail est présent dans de nombreuses collections publiques : Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris (France), Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig (Mumok), Vienne (Autriche), Musée national de l’histoire de l’immigration (MNHI), Paris (France). En 2018, elle est nommée au grade de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par le ministre de la Culture français. Ghazel choisit le Musée national de l’histoire de l’immigration, Palais de la Porte Dorée, pour recevoir sa décoration.

cheffe du service des collections et des expositions