Le réseau Traces fête son vingtième anniversaire
« Donc une trace peut s’effacer. Ça appartient à sa structure. Ça peut se perdre. D’ailleurs c’est pour ça qu’on veut les garder, parce qu’elles peuvent se perdre. » Jacques Derrida
Se pencher, vingt ans après, sur une œuvre collective portant sur un « travail de mémoire[1] » des migrations qui ont contribué à faire la région Auvergne-Rhône-Alpes, de surcroît d’acteurs différents et aux pratiques différentes, c’est vouloir faire mémoire de ce « travail de mémoire », faire œuvre de cette œuvre. Ce qui est à l’heure actuelle une gageure ! Nous nous contenterons donc ici, et pour marquer ce vingtième anniversaire de Traces, d’évoquer quelques temps-forts de son aventure, de manière forcément lacunaire, histoire justement de susciter des vocations pour des recherches à venir[2].
[1] Paul Ricoeur, La mémoire, l’histoire, l’oubli, Paris, Seuil, 2000.
[2] Abdellatif Chaouite, Marina Chauliac, Philippe Hanus et Sarah Mekdjian, « La Biennale Traces en Auvergne-Rhône-Alpes », in Hommes & Migrations, n° 1316, 2017, pp. 151-162.