Les Bamakois diplômés de Paris
Ethnographie d'une petite bourgeoisie en déclassement
En France, ils sont chauffeurs-livreurs, commis de cuisine, veilleurs de nuit, infirmiers ou préparateurs en pharmacie. Pourtant, leurs diplômes obtenus dès la fin des années 1990 dans un Mali en crise les préparaient à d’autres emplois. Les diplômés maliens subissent un déclassement socioprofessionnel aux racines profondes, qui pointe les impasses respectives des sociétés française et malienne en termes de mobilité sociale. Devant la non-reconnaissance de leurs diplômes dans l’Hexagone, face à la nécessité de se faire une situation pour apporter leur contribution financière à leur famille, ils acceptent non sans mal de devenir ouvriers ou employés.