Sympathie pour le fantôme
MICHAËL FERRIER
Et si l’on racontait l’histoire de France autrement ? À partir des “fantômes” qui traînent en pagaille dans les armoires nationales. Ces fantômes, loin d’exiger des actes de contrition et de repentance de la part des vivants, manifesteraient leur présence par un désir de “remembrance” et par leur “sympathie” avec les événements d’une histoire plurielle et commune. Comme l’explique Michaël Ferrier, “quand on frappe une touche de piano, un harmonique de la note émise peut correspondre exactement à la fréquence selon laquelle une autre corde a été réglée. Cette corde se met alors à vibrer, à son tour, par ‘sympathie’ […]. Ce phénomène est appelé : ‘fantôme’.”
Paris, Gallimard, 2010, 259 pages, 17,90 euros