Chronique cinéma

Tulpan

Film kazakh de Sergey Dvortsevoy

L’air du temps dans les steppes de l’Asie centrale (la région de Betpak, au sud du Kazakhstan) à travers les difficultés du retour à la vie civile – insertion sociale et sentimentale – d’un jeune conscrit. Asa (Askhat Kuchinchirekov) aime bien faire le mariole, face à un auditoire prêt à tout gober. Pour un fils de la steppe, des plateaux quasi désertiques qui s’étendent à perte de vue, avoir effectué son service militaire dans la marine est, en soi, une prouesse. Pour en rajouter, il suffit d’exhiber la tenue conservée comme une relique, avec ses galons, ses médailles, sa fourragère. Puis d’un peu d’imagination et Asa peut frimer à son aise devant ses proches ébahis (son copain Boni un peu simplet, sa sœur Sama, son beau-frère Ondas) : batailles navales héroïques, sauvetages périlleux, monstres marins et autres curiosités du vaste monde.