Une séparation
Film iranien de Asghar Farhadi
Sur les écrans étroitements surveillés de la République islamique d'Iran, les plus célèbres réalisateurs (Kiarostami, Makhmalbaf, Panahi...) ont pratiqué les techniques du contournement, du transfert, de l'allusion plus ou moins transparente.
Il n'était pas pensable de s'attaquer de plein fouet aux problèmes d'une société adulte et contemporaine. On voilait les sentiments comme les femmes pour ne pas courroucer la censure. Il incombait aux enfants de signifier les relations humaines. L'exercice n'avait pas que des inconvénients. Il imposait une éthique, parfois une esthétique. On mesure alors l'incongruité d'un projet qui viserait à mettre en scène de façon réaliste, avec cris des prévenus et grincements judiciaires, une sorte de divorce à l'iranienne.
Sauf que le film est un trompe-l'oeil.