Article de dossier/point sur

Classe moyenne et migrations : une question de visibilité ?

Chargé de recherche à l’Institut national d’études démographiques (Ined), co-responsable de l’unité Migrations internationales et minorités (MIM) et membre de l’unité Démographie économique, également chercheur associé au Centre de recherche sur les inéga
Maîtresse de conférences en science politique, université Lumière Lyon 2, directrice du département INTEGER/intégration, discrimination de l'Institut Convergences Migrations
Directeur de recherche CNRS, Centre de recherches internationales (Ceri), Sciences Po, fellow de l’Institut Convergences Migrations (ICM)
Rédactrice en chef

H&M : Pouvez-vous nous expliquer comment a été construite l’analyse de la mobilité sociale dans l’enquête Trajectoires et origines2 ? Pourquoi avoir distingué les deux dimensions que sont la structure des capitaux économiques et culturels ? Qu’est-ce que cela vous permet de souligner ?

Mathieu Ichou : Il faudrait faire une distinction entre, d’une part, l’enquête TeO2 elle-même dont les données permettent une multitude d’analyses différentes de la mobilité sociale et, d’autre part, certaines analyses spécifiques sur cette question que j’ai pu réaliser avec des collègues. L’enquête TeO2 est suffisamment riche pour autoriser des analyses fines et multidimensionnelles de la position sociale des immigrés et de leurs descendants dans la société française, mais aussi de la mobilité intergénérationnelle (les diplômes des parents, conjoints et enfants, les revenus, le statut d’activité, les professions prémigratoires et post-migratoires des parents, les quartiers de résidence, etc.). Elle permet de croiser de nombreuses données sur l’appartenance sociale, objective et subjective, des immigrés et de leurs descendants.

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