Restituer et après ?
Table ronde réunissant Katia Kukawka, conservatrice en chef, directrice adjointe du Musée d’Aquitaine, Stephen Little, conservateur, chef du département d’art chinois, coréen et d’Asie du Sud et du Sud-Est au Los Angeles County Museum of Art (LACMA), Valika Smeulders, cheffe du département d’histoire au Rijksmuseum, Amsterdam et Hamady Bocoum, directeur du Musée des civilisations noires, Dakar, modérée par Sarah Hugounenq, journaliste.
Les musées face aux collections coloniales
La question des restitutions d’objets à l’Afrique et à l’Asie s’est imposée comme un élément central de justice et de réparation. Si « restituer » signifie littéralement rendre un bien à son propriétaire légitime, cet acte n’est pourtant pas à sens unique. Il s’agit de préciser l’objet de ces demandes de restitution, la façon dont elles sont reçues par les musées et la manière dont les institutions y répondent. Outre la définition des modalités de la restitution d’artefacts, il en va de la représentation du vol colonial à l’origine de la présence de ces objets dans les collections des musées occidentaux, et des conditions de leur circulation renouvelée.