Une parenthèse européenne
En 2015, plus de 1,5 million de réfugiés syriens fuyaient la guerre civile et déjà les bombardements russes. Ces Syriennes et Syriens de 2015 ne profitèrent pas du même élan de solidarité que celui réservé, fort justement, aux Ukrainiens et surtout aux Ukrainiennes en 2022.
Difficile d’oublier les débats et les tensions d’alors entre les États membres de l’Union européenne (UE), incapables de déterminer une politique commune en matière d’accueil et d’asile des réfugiés. Dans ce qui ressemblait à un sauve-qui-peut pour les uns et une hostilité assumer pour d’autres, l’Allemagne d’Angela Merkel prit seule ses responsabilités et ce, conformément aux valeurs proclamées de l’Union. Si consensus il y eut, il se fit de facto pour enrayer les migrations, quitte à composer avec la Turquie (2016), la Libye (2017) ou d’autres pays dits « de transit » peut regardant en matière de droits humains.