Aux résistants étrangers, la France lentement reconnaissante

La participation des immigrés à la résistance a longtemps constitué un angle mort de l’histoire de l’armée des ombres. Il faudra attendre la fin des années 1980 pour que commence à être étudiée l’importance de leur engagement et de leur combat pour la libération de la France et la défense de ses valeurs. 

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Carte de combattant volontaire de la résistance de Jean Brasseur-Kermadec
Carte de combattant volontaire de la résistance de Jean Brasseur-Kermadec. Belge naturalisé français en 1947, Jean Brasseur-Kermadec est l’un des soixante étrangers à être fait Compagnon de la Libération.
République Française - Office national des anciens combattants et victimes de la guerre - Service départemental des Bouches-du-Rhône, 1977, Marseille. Don de Madame Bénédicte Kermadec, Musée national de l'histoire de l'immigration, inv. 2010.25.11.1
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1933-1945 Le combat des immigrés pour la liberté

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couverture du numéro 1125

Philippe Dewitte, in Hommes & Migrations, n° 1125, 1989, pp. 16-19.

Immigrés de l'entre-deux-guerres, exilés politiques fuyant les fascismes, rescapés des pogroms en Europe orientale ou en Arménie, ont combattu dans la France occupée aux côtés de la Résistance. Plusieurs livres, tous publiés au printemps 1989, rappellent qu'entre 1933 et 1945, les étrangers ont joué un rôle de premier plan dans le combat contre le fascisme. L'essentiel des actions combattantes de la Résistance entreprises en 1943 dans la région parisienne, ont été le fait des FTP-MOI.

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La guerre et la résistance : l'intégration par le sang

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couverture du numéro 1148

Adam Rayski, in Hommes & Migrations, n° 1148, 1991, pp. 19-21.

Dans la Résistance, les étrangers luttaient à la fois pour la « meilleure France » et pour la liberté de leur pays d'origine. Cette double démarche a accéléré un processus d'acculturation, de « fusion dans la diversité », qui semblait bien compromis dans la France d'avant-guerre, particulièrement ingrate à leur égard. Historien, Adam Rayski a participé à la création du mouvement de résistance juive au sein des FTP-MOI.

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Le temps de la reconnaissance

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Alain Seksig, in Hommes & Migrations, n° 1276, 2008 / 1276, pp. 6-11.

L’histoire des faits d’armes des résistants étrangers bénéficie depuis les années 1990 d’un double travail d’histoire et de mémoire, porté à la fois par les associations d'anciens combattants des FTP-MOI présentant leur action dans la Résistance et rendant hommage à leurs camarades tombés au combat, et par des ouvrages historiques comme ceux de Denis Peschanki ( Le Sang de l'étranger : les immigrés de la MOI dans la Résistance, avec Stéphane Courtois et Adam Rayski, 1989 et Des Étrangers dans la Résistance, 2002).

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