Entretien avec Alvaro Pimenta : les Portugais
Entretien réalisé le 16 avril 2009 par Raymond Arnaud et Aurélie Viader à Léognan ddans le cadre du programme Mémoire de l’immigration en Aquitaine
Alvaro Pimenta est né le 18 mars 1940 au Portugal, dans la région de Porto. Issu d’une famille d’agriculteur il commence à travailler à 14 ans dans l’industrie textile. En 1965, à 25 ans, il décide de quitter le Portugal pour la France, car même en travaillant, il n’arrive pas à gagner sa vie. Après plusieurs petits boulots, il devient maçon en 1970 et parvient à créer sa propre entreprise en 1979. C’est aussi à cette date qu’il entre dans la vie associative grâce à l’association franco-portugaise de Léognan. Le milieu associatif lui apporte beaucoup et lui ouvre de nouveaux horizons. Dans les années 2000, il se tourne vers le monde politique et devient conseiller municipal à Léognan et conseiller de l’Assemblée de la République portugaise en tant que représentant des Portugais à l’étranger.
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Dans les années 1950-60 la France a engagé de grands travaux d’infrastructure : routes, ports, aéroports, chemin de fer, villes nouvelles, industrialisation… C’est la période des « 30 glorieuses ». Pour faire face a ces grands travaux, la France fait appel à d’importants contingents de travailleurs immigrés. C’est dans ce contexte qu’une immigration de masse provenant du Portugal se développera des années 60 aux années 80. Entre 1964 et 1974 86 000 portugais en moyenne sont entrés chaque année en France.
Entretien réalisé le 16 avril 2009 à Léognan par M. Raymond Arnaud et Mme Aurélie Viader, dans le cadre de la collecte de la mémoire en Aquitaine par le Rahmi et le comité national français en hommage à Aristides de Sousa Mendes. Le programme de collecte d’archives orales en Aquitaine s’est déroulé de 2007 à 2010. Il est né de la volonté de recueillir la mémoire d’immigrants et de faire de cette mémoire orale une source à part entière de l’histoire et de valoriser l’apport de l’immigration à l’histoire nationale et à la mémoire collective. Afin de rester dans des objectifs réalistes, ce programme s’est constitué autour quatre projets liés à quatre communautés de migrants : espagnols, portugais, sénégalais et marocains. Il est apparu très vite qu’il était important de choisir une thématique transversale pour les quatre groupes afin, notamment, de sortir de l’écueil d’une histoire qui ne reflèterait que le point de vue d'une seule communauté. La thématique retenue a été celle de l’engagement. Pour les Portugais, l’engagement dans des associations militantes.
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