Mon fils
Iyad, un jeune Arabe israélien surdoué, quitte la petite ville de Galilée où il a grandi pour entrer comme interne dans le plus prestigieux lycée de Jérusalem.
Seul Arabe de l'établissement, il affronte la solitude et l'ostracisme, mais parvient à les surmonter grâce à l'amour de Naomi, une fille de sa classe, et à l'amitié de Yonatan, un garçon handicapé atteint d'une maladie dégénérative. Tandis qu'Iyad découvre une à une les réalités du no man's land mental qui sépare les deux communautés et le condamne à rester un citoyen de seconde zone, Edna, la mère de son ami, en vient peu à peu à le considérer comme son deuxième fils.
Comme dans La Fiancée syrienne ou Les Citronniers, c’est à travers le prisme de l’individu que le cinéaste israélien Eran Riklis évoque la réalité complexe de l’interminable guerre qui déchire son pays, et la manière dont elle affecte les identités au plus intime. Inspiré d’un livre autobiographique de Sayed Kashua, écrivain et chroniqueur du journal Haaretz, qui annonçait l’année dernière dans une lettre ouverte sa décision d’émigrer, ce récit initiatique commence comme une fable pleine de drôlerie pour cheminer avec une étonnante légèreté vers un secret aux résonances tragiques. Il doit beaucoup à la qualité collective de ses interprètes, Tawfeek Barhom en tête.
Irène Berelowitch
Film d'Eran Riklis (Israël/Allemagne/France, 2014, 1h44mn)
Scénario : Sayed Kashua, d'après ses romans Les Arabes dansent aussi (Ed. 10/18) et La deuxième Personne (L'Olivier)
Avec : Tawfeek Barhom, Yaël Abecassis, Michael Moshonov, Danielle Kitzis, Ali Suliman
Sortie en salle : 11 février 2015