Parcours

6En guerres

Cinquième partie

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Un groupe de Nomades détenus au camp de Linas-Montlhéry - slide

Regards sur la Première Guerre mondiale

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Camp de concentration des Nomades de Crest (Drôme), 1916
Auteur inconnu (photographe de l'armée), Camp de concentration des Nomades de Crest (Drôme), Nomades au concert, janvier 1916, tirage, 13X18 cm © Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, RMN-Grand Palais

Durant la Première Guerre mondiale, la plupart des familles itinérantes cessent de circuler. Les préfectures interdisent le déplacement de tous les ambulants. Les Tsiganes français en âge d’être mobilisés s’engagent dans l’armée et combattent au front comme tous les autres conscrits. Les autorités arrêtent certains groupes venus d’Autriche-Hongrie ainsi que des « Alsaciens-Lorrains romanichels », considérés comme suspects. Ils sont maintenus en détention dans des dépôts surveillés ou dans des camps, comme à Crest dans la Drôme ou près de Bordeaux. Le jour de l’armistice, les Nomades participent aux célébrations et les Tsiganes français retrouvent le cours habituel de leurs activités, malgré les nouvelles contraintes et contrôles liés à la loi de 1912. Seules de rares photographies témoignent de cette histoire particulièrement méconnue.

Images de l’internement, 1940-1946

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Vues du camp de Rivesaltes
Friedel Bohny Reiter, Vues du camp de Rivesaltes et portraits d’internés, double page issu de l’album photographique De mon travail au camp de Rivesaltes, 12 novembre 1941 - 25 novembre 1942, montage de tirages collés sur papier, formats divers, 19,5 × 31 × 3,5 cm, anonyme © Eidgenössische Technische Hochschule Zürich, Archiv für Zeitgeschichte, NL Friedel Bohny-Reiter/12

Entre 1940 et 1946, près de 6500 nomades sont internés en France dans une trentaine de camps. Les familles tsiganes subissent un régime rigoureux sous la surveillance des gendarmes français. En novembre 1940, un ordre allemand provoque l’installation d’espaces structurés comme Montreuil-Bellay, le principal camp en zone occupée. En zone libre, le régime de Vichy installe le camp de Saliers, près d’Arles, au milieu des marais de Camargue. Très peu de photographies documentent cette histoire : elles proviennent pour la plupart de services administratifs ou d’œuvres caritatives. Des religieuses et des infirmières, qui aidèrent les internés, témoignent ainsi des conditions de vie dans les camps. Ces fragments d’images révèlent une partie seulement des persécutions subies par les Tsiganes français durant la Seconde Guerre mondiale.