L'UniverCité

La France des camps (1938-1946)

Exception, exclusion, extermination

Conférence de Denis Peschanski, historien, directeur de recherche au CNRS, animée par Marianne Amar, responsable du département Recherche, Cité nationale de l'histoire de l'immigration

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Spanish refugees during their transfer to the Barcarès camp (Pyrénées-Orientales), March 1939, Robert Capa
Réfugiés espagnols pendant leur transfert au camp de Barcarès (Pyrénées-Orientales), mars 1939

Entre novembre 1938 et mai 1946, près de 600 000 personnes ont été internées administrativement en France, dans près de 200 camps. Elles n'avaient commis ni crime, ni délit, mais subissaient une mesure administrative, pour la seule raison qu'elles représentaient un danger potentiel, pour l'Etat ou la société.

Espagnols, "indésirables étrangers", ressortissants de puissances ennemies, communistes, Juifs, étrangers, nomades, puis, après la Libération, civils allemands, suspects de collaboration ou trafiquants de marché noir, tous ont subi cette mesure extraordinaire du droit commun.

Il s'agit de comprendre ce qu'elle révèle de la continuité d'une politique d'internement et, à l'inverse, des logiques politiques successivement à l'oeuvre. Jusqu'à aujourd'hui, on mesure également l'importance des enjeux de mémoire d’une histoire qui a mis des décennies à émerger dans la mémoire sociale.

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L'UniverCité : La France des camps (1938-1946).
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