Islam, Judaïsme, Chrétienté et Bouddhisme
La question des religions apparaît de nombreuses fois dans les archives de la revue, la sélection que nous présentons ici revient sur différentes vagues migratoires et sur l'installation en France de nouvelles pratiques religieuses et cultuelles dans l'immigration.
Les immigrations juives
Hommes & Migrations, n°1114 (juillet-aout 1988)
Le bouddhisme vietnamien en France, tentatives de structuration
Hommes & Migrations, n°1134 (juillet 1990)
Le paysage français compte désormais, parmi ses édifices religieux, des pagodes dites «vietnamiennes». Ces quinze dernières années, marquées par la venue des réfugiés de l'Asie du Sud-Est, ont laissé apparaître une volonté de concrétiser l'appartenance religieuse, particulièrement par la possibilité de se réunir dans un bâtiment spécifique. En ce laps de temps (et principalement entre 1975 et 1983), il y a eu création simultanée de lieux de culte destinés à la pratique du bouddhisme vietnamien.
L’Islam en France, naissance d’une religion
Hommes & Migrations, n°1183 (janvier 1995)
L'islam, deuxième religion de France, de par sa visibilité croissante est au cœur du débat sur la place faite aux immigrés dans la société. Or, l'affirmation de cette religion est concomitante au développement de l'islam politique sur la scène internationale. Ce qui n'est pas sans créer des malentendus. Aussi est-il important de faire apparaître la condition musulmane en France dans toute sa complexité et dans toute la diversité de ses pratiques et de ses stratégies.
Le judaïsme dans un quartier parisien populaire
Hommes & Migrations, n°1250 (juillet-août 2004)
La présence juive dans le XIXe arrondissement parisien, si elle est très visible, n'a d'unité qu'en apparence. Il n'existe pas, entre les différents groupes qui la composent, d'ensemble cohérent, structuré et interconnecté. Pour autant, la proximité des différents lieux de culte, ainsi que celle des habitats et commerces, génère une reconnaissance mutuelle entre ces réseaux, qu'ils se soient regroupés du fait de liens familiaux ou par affinités.
Le sacrifice rituel de l’Aïd el Kebir : une tradition musulmane à l’épreuve de la République
Hommes & Migrations, n°1254 (mars-avril 2005)
Chaque année, la célébration de l'Aïd el-Kébir donne lieu à de nombreux commentaires, mêlant curiosité et indignation, à propos du sort des animaux sacrifiés ou du manque d'hygiène de cet abattage rituel. Celui-ci est encore perçu comme une coutume exotique, voire barbare, par la majorité d'une population sécularisée et urbanisée, pour laquelle la viande représente un banal produit de consommation. Il pose clairement le problème de l'insertion, au sein de la collectivité nationale, de la population d'origine musulmane et plus largement de l'islam.
Les Arméniens à Marseille
Hommes & Migrations, n°1265, 2007
Marseille voit l’arrivée massive des premiers réfugiés arméniens au milieu des années vingt. Elle est devenue pour nombre d’entre eux un lieu d’asile définitif.Comment cette communauté solidaire, traversée par des affrontements politiques violents, a-t-elle su progressivement s’intégrer en préservant son originalité ? Comment a-t-elle abandonné tout espoir de retour pour choisir de faire de Marseille sa ville ? Cet article retrace la trajectoire de trois générations d’Arméniens.
Khojas duodécimains de Madagascar
Hommes & Migrations, n°1268-1269 (juillet-oct 2007)
Les Khojas duodécimains font partie de la minorité indienne de confession chiite qui s'est installée à Madagascar vers le milieu du XIXe siècle. Bon nombre de ces commerçants ont migré en France après l'indépendance de la Grande île. La génération suivante y a atteint un niveau d'études remarquablement élevé, grâce à l'appui de l'ensemble de la communauté. Celle-ci ne s'inscrit pas dans un territoire réel mais forme un réseau mondial géographiquement hiérarchisé et bien intégré.
Ces réunionnais indiens que l’on appelle « Zarabes »
Hommes & Migrations, n°1275 (septembre-octobre 2008)
C’est à partir du milieu du XIXe siècle que des Indiens originaires de l’État du Gujarat, au nord-ouest de l’Inde, sont arrivés à La Réunion. En raison de leur pratique de l’islam, on les appelle les “zarabes”. Arrivés soit par l’île Maurice, soit par Madagascar, ils ont longtemps tenu des petits commerces et sont restés à La Réunion malgré les discriminations auxquelles ils étaient confrontés. Pleinement Français depuis la départementalisation de La Réunion en 1946, ils ne revendiquent aucune autre appartenance et sont très fortement attachés à leur île.
Des individus aux institutions. L’Islam au sein des diasporas turques en Europe
Hommes & Migrations, n°1280 (2009)
En Europe, les relations que les immigrés turcs entretiennent avec l’islam suscitent de nombreuses interrogations. Repère culturel essentiel dans la construction d’identités en migration ? Choix idéologique et politique en réponse à la pression des institutions de pays laïques ? La religion musulmane se présente également chez les jeunes générations comme un levier paradoxal d’intégration. Pour apprécier la diversité des rapports entre des individus, une religion et des institutions, cette analyse compare la situation des Euro-Turcs en Allemagne, en France, en Belgique et aux Pays-Bas.
Une cathédrale russe au pied de la tour Eiffel
Hommes & Migrations, n°1308, (oct-nov 2014)
Entretien avec Tatiana Kastouéva-Jean, responsable du Centre Russie-NEI à l’Institut français des relations internationales (Ifri)