Sur le couscous...
Du couscous au foie gras
Les saveurs venues d’ailleurs attirent les consommateurs des deux côtés de la Méditerranée. Dans ce contexte de mondialisation des pratiques culinaires, les entrepreneurs migrants marocains cherchent à développer de nouveaux marchés. En France, en complément de restaurants dédiés à leur gastronomie nationale, ils ouvrent des commerces ethniques proposant des produits de toutes origines. Au Maroc, ils n’hésitent pas à renouveler l’offre culinaire afin de satisfaire le besoin d’exotisme des couches sociales les plus aisées.
L'histoire d'une migration culinaire
Hommes & Migrations, n°1207 (juillet-aout 1997) un article de Wagda Marin
Cette histoire du couscous relate la manière dont ce plat est devenu un produit de consommation courante en France. En 1962, les pieds-noirs apportèrent avec eux tout un modèle de vie et de comportement, avec ses usages culinaires et sa forme de sociabilité, et introduisirent notamment le couscous. Par la suite , l'augmentation de la population maghrébine et la volonté de l'industrie agroalimentaire de s'emparer de ce nouveau marché furent les deux facteurs déterminants dans l'intégration du couscous à l'univers culinaire français.
Le couscous : nouveau plat national du pays de France
Hommes & Migrations, n°1205 (janvier-février 1997) un article de Wagda Marin
Arrivé avec les premiers immigrés d'Afrique du Nord, puis dans les bagages des pieds-noirs de manière plus décisive, le couscous est devenu un plat français, après avoir subi quelques modifications, au gré de ses transmetteurs et de l'imaginaire culinaire hexagonal. Classé parmi les mets orientaux, le couscous est, généralement improprement désigné comme d'origine «marocaine». Aussi certaines précisions terminologiques ne semblent pas superflues.