Expressions culturelles et participation associative
Les migrants portugais sont à l’origine du plus vaste mouvement associatif communautaire de l’histoire de l’immigration en France. La vitalité de leur tissu associatif se pérennise dans le temps, avec l’engagement, dans les années 1990, des nouvelles générations qui développent les relations entre la culture portugaise et la société française. Les expressions musicales contribuent de leur côté à populariser les cultures du monde lusophone à l’international.
Les associations sportives et folkloriques portugaises. L’agglomération bordelaise (1978-2008)
Rémi Solacroup et Fabien Sabatier, Hommes & Migrations, n° 1289, 2011
Dans la mosaïque de cultures cette étude analyse la pratique sportive et le folklore comme des marqueurs identitaires forts. Depuis leur installation à Bordeaux et dans sa périphérie dès les années 1990, les Portugais se sont fédérés en associations sportives et culturelles. L’objectif était tout autant de maintenir le lien avec le pays d’origine que de créer les conditions d’un entre-soi dans le champ des loisirs. Ce tissu associatif demeure et engage les nouvelles générations à poursuivre la transmission de la culture lusitanienne.
Le renouveau de la création culturelle dans les associations portugaises
Marie-Claude Muñoz, Hommes & Migrations, n°1236, 2002
Courroie de transmission identitaire, la production culturelle de la nouvelle génération intègre l’héritage portugais. Jeune et bilingue, elle vise un public plus large et la reconnaissance de la diversité culturelle par la société française. Les années 1990 sont, en effet, marquées par un engagement associatif des jeunes d’origine portugaise qui les conduit à sortir de l’univers strictement portugais. Ils créent de nouvelles formes d’expression qui savent puiser dans les traditions portugaises, mais aussi les mettre à distance. Pour cette jeunesse, l’essentiel est de se réapproprier l’histoire et la culture portugaise, tout en valorisant leur expression bilingue.
Le Portugal en 10 films
Videau André, Hommes & Migrations, n° 1123, 1989
Avec cette sélection établie avec le concours de Carlos Saboga, André Videau retrace en dix films l’image du Portugal au cinéma, des années 1930 aux années 1980.
Bonga, la voix des exilés d’Angola
François Bensignor, Hommes & Migrations, n° 1229, 2001
Depuis l’Europe, l’Angolais Bonga tente de stimuler la réactivité de ses compatriotes en exil face à la spirale des conflits qui entraînent leur pays vers l’abîme. Le militantisme anticolonial de ses premiers albums, Angola 72 (1972) et Angola 74 (1974) s’est mué en message de conscientisation dans Mulemba Xangola, sorti en France en 2001 et fort apprécié des amateurs.
Lucia de Carvalho
François Bensignor, Hommes & Migrations, n° 1335, 2021
L’Angola, le Portugal, la France et le Brésil forment les quatre piliers culturels de la personnalité artistique solaire de Lucia de Carvalho. Pwanga (2021), son troisième album, est celui de la maturité. En une décennie, elle a eu le courage de reconsidérer son enfance ballottée de pays en pays, de culture en culture, d’une famille monoparentale à une famille d’adoption, en passant par le foyer. Par sa capacité à écrire et à composer ses chansons, par la générosité optimiste de ses prestations scéniques, Lucia de Carvalho atteint la plénitude d’une vie assumée, qui illumine ses créations avant tout humanistes et populaires.